Des motos-écoles monopolisent une piste cyclable à Saint Leu La Forêt

Notre ami Eric Grujard se rend quotidiennement à son travail à bicyclette en empruntant la piste cyclable le long du boulevard André Brémont (D502). Mais cet aménagement initialement dédié aux vélocipédistes a depuis quelque temps été réquisitionné avec violence et au mépris des règles élémentaires du code de la route par les écoles de motocyclette du secteur.

 

 

Prenant son courage et sa plume à deux mains, Eric s'est fendu d'une belle lettre, destinée à Monsieur le Maire de Saint Leu la Forêt, Sébastien Meurant, lui demandant expressément de ne pas autoriser ou laisser faire des pratiques qui portent atteinte à la sécurité des cyclistes. En voici le contenu :

"Saint-Leu la Forêt, le 19 octobre 2011, à Monsieur le Maire de Saint-Leu la Forêt,

A mon grand étonnement une partie de la piste cyclable située boulevard André Brémont est transformée en parcours pour l’apprentissage de la moto ; j’emprunte quotidiennement cette piste, j’y croise d’ailleurs d’autres cyclistes tout aussi éberlués de devoir subir cette cohabitation incompréhensible. Donc quatre fois par jour puisque je me rends à mon lieu de travail situé à Ermont via cet itinéraire, et inlassablement, j’exprime la même remarque aux motocyclistes que j’y croise : « vous êtes sur une piste cyclable ! ».

Lundi 17 octobre, vers 16h45, un moniteur de moto-école a foncé brusquement en ma direction et m’a menacé de violences : « tu nous emmerdes, je vais t’en coller une ! ». Le soir même je me suis rendu au commissariat de Taverny afin de déclarer ce fâcheux évènement, (Registre de main courante numéro : 2011/018216).

Le lendemain, vers 11h50, un apprenti motocycliste n’a pu maîtriser sa moto et a chuté à trois mètres devant moi. Après renseignements pris auprès de la police municipale et intercommunale vous seriez, monsieur le Maire, celui qui autoriserait ce nouvel usage, non conforme au code de la route, créant de fait un contexte particulièrement accidentogène.

Je ne puis imaginer qu’en guise de réponse à ce courrier vous décidiez derechef la suppression d’un aménagement si sécurisant pour les usagers de la bicyclette, tant, pour une fois, l’argument du « manque de place » ne tiendrait pas.

Dans l’attente d’un dénouement à cette situation ubuesque et surtout périlleuse pour l’ensemble des usagers, je vous prie de croire, Monsieur le Maire, en l’expression de mes sentiments les plus sincères."

Nous ne manquerons pas de vous tenir informés de la réponse, que nous espérons prochaine, de Monsieur Sébastien Meurant.

Pour mémoire, en 2008 déjà, cet édile s'était montré particulièrement arrogant vis à vis des vélocipédistes de sa commune. Voir l'article Consternation des cyclistes à Saint Leu

Autres photos de cette piste cyclable en cliquant ICI

Comments

[palot]

je précise qu'ils y sont toujours, vus hier...

[Eric]

toujours aucune réponse du maire de saint-leu-la-forêt, celui-ci exprime ainsi ouvertement son mépris. les motos-écoles sont toujours présentes et depuis ce sont même les ferrailleurs qui squattent à leur tour cette piste cyclable; bref tout semble fait pour éradiquer purement et simplement cet espace cyclable pourtant très fréquenté.

[samuel]

très bonne initiative de la part d'Eric !



et interpeller par un même courrier le Conseil Général (puisqu'il s'agit d'une départementale) et le préfet ne serait-il pas utile également ?



pourquoi la moto-école ne loue-t-elle pas un parking désaffecté ?

[Eric]

il semble s'agir de plusieurs motos-écoles , dont j'ignore les noms, qui se partagent cet espace cyclable avec l'autorisation du maire de saint-leu-la-forêt. mais indéniablement, c'est celle du vendredi qui prend le moins de précaution (voir photo) vis-à-vis des cyclistes, c'est d'ailleurs l'un de ses moniteurs qui peut se montrer "menaçant"!...

[PALOT]

ps: insistons sur le fait qu'outre la dangerosité sur le moment, c'est surtout un exemple d'irrespect des pistes cyclables qui sera ensuite perpétué par les élèves;
l'exemple est déplorable, et les auto écoles ne sont pas en reste.